DÉCRYPTAGE – Nouveau coup de théâtre: réuni en session exceptionnelle ce samedi, le Parlement britannique a contraint Boris Johnson à demander un report de la sortie de l’UE, à 12 jours de la date prévue du divorce.
Par Arnaud de La Grange
Des dizaines de milliers de manifestants anti-Brexit ont manifesté à Londres «pour avoir le dernier mot», ce samedi. ISABEL INFANTES/AFP
Correspondant à Londres
Ce devait être un jour de clarification, cela a été un moment de confusion accrue. Le vote «historique» sur l’accord de Boris Johnson a fait long feu. Et les députés britanniques ont ajouté un épisode rocambolesque de plus au feuilleton déjà si long du Brexit. En décidant de ne rien décider.
À douze jours de la date prévue pour le Brexit, c’est donc un coup de théâtre de plus. Au lieu de voter sur l’accord obtenu à l’arraché jeudi par le premier ministre, les députés ont adopté un amendement qui «suspend» l’approbation du deal Johnson tant que la législation nécessaire à son application n’a pas été votée au Parlement. L’amendement Letwin a été adopté de manière assez serrée, par 322 voix contre 306.
Le plus cuisant pour Boris Johnson est de se voir mis en échec par un député de son propre camp, le député conservateur «rebelle» Oliver Letwin, purgé le mois dernier. Pour ce dernier et un certain nombre de députés qui ont voté l’amendement, le but n’est pas d’enterrer
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