Les dégradations des permanences des députés LREM continuent. Une centaine de Gilets jaunes ont dégradé samedi celle de Patrick Vignal à Montpellier, aspergeant de peinture jaune la devanture, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse. L’action contre la permanence de celui qui brigue également la mairie de Montpellier avait été préparée en amont par une poignée de Gilets jaunes. Ils s’étaient donné rendez-vous samedi dans un lieu inhabituel pour les manifestations, sur les rives du Lez plutôt que sur la place de la Comédie. Le cortège d’une centaine de Gilets jaunes a ensuite défilé dans la ville, bloquant notamment le tramway.
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Une quinzaine de permanences de députés ou de locaux du parti LREM ont été ces dernières semaines emmurés ou tagués après la ratification du Ceta, voire saccagés comme à Perpignan en marge d’une manifestation de Gilets jaunes. Les Gilets jaunes ne sont pas toujours en cause, mais les députés ciblés ont comme point commun d’avoir voté en faveur du traité controversé de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada ratifié à l’Assemblée nationale le mois dernier.
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Dégradations, emmurement, fumier…
La semaine passée, c’est la permanence de Stanislas Guerini, délégué général LREM, qui a été visée, des graffitis ayant été peints sur la façade. Toujours la semaine passée, les locaux des députés LREM Cécile Rilhac et Guillaume Vuilletet, dans le Val-d’Oise, ont aussi été ciblés par des dégradations, alors que celui de la députée LREM de Haute-Garonne Corinne Vignon à Toulouse a été muré par des agriculteurs. Pour Rémy Rebeyrotte (Saône-et-Loire), Michel Lauzzana (Lot-et-Garonne), Alexandre Freschi (Lot-et-Garonne) et Olivier Damaisin (Lot-et-Garonne), du fumier avait été déposé devant leurs locaux.
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« C’est un climat qui est malsain, pas juste pour nous individuellement, c’est dangereux en général en démocratie », a dénoncé la porte-parole de LREM, Aurore Bergé, sur BFM TV, le 29 juillet dernier. Ces actes ont été commis alors qu’une note interne du patron de la sécurité publique, Jean-Marie Salanova, appelait fin juillet les forces de l’ordre « à prendre des dispositions en vue de prévenir les exactions ou d’être en capacité de réagir dans des délais très brefs », selon nos informations. Il prévoyait aussi une surveillance « dynamique autour des domiciles et locaux professionnels », dans le but d’« assurer la sécurité des parlementaires les plus menacés ».